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mardi 27 juillet 2021

l'expo et le lapsus

 

 L'expo et le lapsus
 

Voilà la phrase transcrite en gros qui nous accueille sur le mur d’entrée de l’exposition à Beaubourg « Elles font l’abstraction ».
« Cette peinture est tellement réussie qu’on ne la croirait pas due à une femme. »
Sans autre signe. Seule. Ça me heurte carrément.

Je visite l’expo, très belle expo, des œuvres pionnières, une expo pleine de bonnes intentions vis-à-vis des femmes quasiment absentes de l’histoire de l’art, en proportion, par rapport aux hommes.
On essaie de se rattraper, enfin.

Mais gros lapsus messieurs (et mesdames !) les commissaires !
En mettant cette phrase en exergue, et cela malgré l’explication que l’on pourra peut-être lire en tout petit :« Ce compliment adressé par le peintre Hans Hofmann à son élève Lee Krasner […] serait heureusement considéré aujourd’hui comme une insulte sexiste.[1] » en la mettant en exergue donc, on la confirme et on la signe, malgré ce que l’on a voulu dire, ou faire comprendre, « raisonnablement », à côté et en tout petit. Car bien sûr on « comprend » avec la raison, que cette phrase a été utilisée justement pour choquer et faire réfléchir. Mais qu’entend-on ? On entend, cette peinture est tellement réussie qu’on ne la croirait pas due à une femme .
Vous connaissez l’expression « j’entends bien » ? Elle veut dire j’ai bien compris, et cela avec mon corps. Donc intégré. J’ai bien intégré.

Dans le cas d’une expo dédiée aux femmes qui sont encore très absentes de l’histoire de l’art, on entend bien cela, même si on peut lire éventuellement des explications après, et en tout petit, qui signifient : et bien justement on ne dit plus cela ! c’est sexiste ! C’est une insulte ! Alors dans ce cas il semblerait extrêmement logique de ne pas l’écrire cette insulte, sur le mur d’accueil d’une exposition qui met les femmes à l’honneur et à qui cette insulte était destinée. C’est simple ! Mais aussi un peu plus compliqué.

Pourquoi ne pas avoir trouvé dans l’histoire de l’art une autre citation qui mettrait vraiment les femmes en valeur par exemple : « Les femmes en avance sur les hommes dans leur parcours artistique vers l’abstraction », ça me vient comme ça. Ce n’est pas une citation, mais j’aurai aimée qu’elle existe, peut-être est-ce que quelqu’un l’a pensé mais n’a jamais voulu le dire. Pour ne pas confirmer tout haut ce que tout le monde pourrait se mettre à penser tout bas. Parenthèse.

Tandis que là on confirme tout haut ce que la plupart des gens, - des hommes et aussi des femmes, la preuve puisqu’il y en a dans le commissariat - pensent tout bas.

On choisit cette citation-là car on n’est pas sûr de soi, car on pense faire bien mais finalement on abonde dans le sens contraire, celui de la phrase même.

C’est une phrase que les Guérilla Girls auraient pu mettre dans l’un de leurs slogans accompagnée d’une image drôle, une image qui confirme le contraire de la phrase. Car on sait que les Guérilla Girls sont féministes, c’est posé d’entrée et elles utilisent l’humour, et l’idée de « la guerre » pour utiliser ce « concept » cher aux hommes, (elles utilisent donc leurs armes mais s’en moquent), leurs slogans sont toujours accompagnés d’un rire sous-entendu, et surtout d’un questionnement. En revanche les commissaires d’exposition de Beaubourg ne sont pas des marrants à priori, ni des militants avérés de la cause des femmes, on le saurait. Ils ne sont pas là pour faire rire, et je n’ai jamais vu une expo à Beaubourg qui « se moquait de » tel artiste ou tel genre d’art.
 
C’est une phrase tellement caricaturale qu’elle ne peut pas être posée là en gros à l’entrée d’une expo qui parlent des femmes et de leur travail incroyable et méconnu ! Et bien si.
On aurait pu mettre une phrase de louise Bourgeois, reconnue elle assez tôt dans sa vie, elle n’avait que 70 ans, alors que généralement les femmes ne sont reconnues que vers 80 ans bien passés :

“Si vous voulez la liberté, prenez-la, n'attendez pas qu'on vous la donne.”
 
Louise Bourgeois et sa sculpture en forme de penis
 
Ça aurait été pas mal comme phrase celle-ci, plutôt que l’autre, prononcé par un homme sincère certes, il n’y en avait peut-être pas tant à l’époque dans les années 1930[2], mais encore empli de sa supériorité d’homme par rapport aux femmes.
Ou on aurait aussi pu mettre la célèbre phrase des guérilla girls, justement
“Do Women Have To Be Naked To Get Into The Met”[3]
Dans ce slogan il y a une question, donc une ouverture qu’il n’y a pas du tout dans cette affirmation posée sur le mur d’entrée de l’exposition mettant à l’honneur les femmes dans l’art abstrait.

Il y a l’humour. Qui donne recul et hauteur de vue. Toute la différence est là.


Si on mettait la phrase suivante à l’entrée d’une expo de Claude Monet « L'impression de lever de soleil est traitée par la main enfantine d'un écolier qui étale pour la première fois des couleurs sur une surface quelconque », phrase écrite en 1874 à propos du célèbre tableau « Impression soleil levant », tout le monde serait étonné et choqué pas seulement moi. Mais il est ancré dans l’inconscient collectif que Claude Monet est un « bon » peintre, et cela pour presque tout le monde. Mais pour être comparable à mon sujet d’aujourd’hui, l’exemple mérite un ajustement dans le temps. Imaginons donc que l’on mette cette phrase à l’entrée d’une expo de Monet à l’époque où les impressionnistes avaient besoin de reconnaissance, à une époque où les critiques à leur égard étaient acerbes et moqueuses, et même si l’explication à l’entrée de cette expo imaginaire des impressionnistes serait là pour expliquer (en tout petit) que justement c’est le contraire que l’on veut dire, que cette phrase on veut la dénoncer, et bien ce serait un peu raté non ? Ce serait faire de la mauvaise publicité aux impressionnistes, il me semble ?

Ou Comme si on mettait en exergue d’une expo de Van Gogh, la critique d’un journal de 1889 à propos de Nuit étoilée : « ….Son procédé est sommaire, il couvre sa toile d’une couche de bleu de Prusse ; avec le pouce enduit d’ocre jaune, il fait des froncés, et le tour est joué. »
Ça ne l’aidera pas à être pris au sérieux, ce pauvre van Gogh, même si on fait une expo de lui. (Il n’a pas vendu un seul tableau de son vivant.)

Voilà c’est la même chose pour cette expo dédiée aux femmes (et à leur art abstrait).

Et bien nous les femmes qui avons encore besoin d’aide et de soutien et de reconnaissance nous n’avons pas besoin que sur le mur d’entrée d’une exposition dédiée aux femmes, on mette en gros sur le mur d’entrée une phrase qualifié d’insulte sexiste par les commissaires de l’exposition même, une phrase qui ne nous met pas en valeur même si elle est là pour dénoncer.
Car il n’est pas encore sûr pour tout le monde que les femmes soient aussi bonnes en art que les hommes. Et c’est un euphémisme.

Nous avons besoin que ce genre de phrase ne soit plus prononcée, ni sous entendue, dans cet espace-temps qui est le nôtre, parce qu’elles ont tendances à l’être encore ces phrases-là, ou à se révéler comme vraies dans les faits. C’est l’ancrer encore mieux dans l’inconscient collectif que de la poser là en gros à l’entrée d’une expo consacrée aux femmes.

 
 
 
Lapsus : oui c’en est un.

On sait tous ce qu’est un lapsus. Ils sont plus ou moins identifiable.Surement en ai-je fait dans ce texte. On en fait tous.
Sous couvert d’intention civilisée et raisonnable, donc consciente, on dit, ou l’on fait, ou l'on fait "entendre" autre chose de ce que l’on a énoncé, et souvent même l'inverse. Comme lorsque l’on assure à quelqu’un « je t’aime tellement que je viens tout de suite » et on fait tout pour, sans le faire exprès évidemment, arriver en retard. On rate le bus, le train ou on oublie de mettre de l’essence dans sa voiture etc. On arrive super en retard ou l’on n’arrive même pas.
Dans le cas là l’inconscient s’exprime. Il nous exprime quelque chose, il veut nous faire comprendre quelque chose en nous faisant rater notre train, ou tomber en panne car, au fond de nous, avons-nous vraiment envie d’arriver tout de suite ? Ne préférons-nous pas rester chez nous bien tranquille ? Si l’autre est celui ou celle que l’on aime tellement, pourquoi laissons nous passer l’heure dans ce cas ? Ou n’aurait-on pas un peu peur de notre amour (ou de celui de l’autre) et n’essayons pas de le lui faire comprendre en arrivant en retard ou/et de se le faire comprendre à soi-même ? Il y a plein d’explications possibles et le protagoniste qui fait le lapsus est le seul à savoir -s’il veut bien s’arrêter sur la question- quelle est celle qui lui correspond.
En tous cas, et cela est sûr et certain, ce qui s’exprime est : Contrairement à ce que je dis, je ne veux pas arriver tout de suite.
C’est dans cette contradiction que se trouve la vérité. Dans ce hiatus.

Un lapsus c’est aussi quand on emploie un mot pour un autre, et cela arrive aussi à tout le monde très souvent. On achoppe sur les phrases, les syllabes, ou fait des jeux de mots, on dit oui alors qu’on voulait dire non, etc…
Le « je t’aime moi non plus » de Gainsbourg en exprime un : Lorsqu’on répond moi non plus c’est qu’il y a négation dans la phrase précédente. Or lorsque l’on dit « je t’aime » si on aime en retour on doit répondre « moi aussi ». Si on répond « moi non plus » c’est comme si on répondait à l’affirmation « je ne t’aime pas » ou à une autre affirmation supposée, mais forcement négative que l’on ne connait pas mais que le protagoniste lui, doit au fond, savoir. Il veut dire Gainsbourg que l’amour entre deux être, c’est compliqué qu’on se coure après, que quand l’un aime trop l’autre aime moins, que c’est un jeu de cache-cache… C’est dans le cas de Gainsbourg, un jeu avec l’idée d’un lapsus pour en faire de la poésie.

Jean-Louis Borloo, ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, en avril 2006, prend la défense de Dominique de Villepin à l’Assemblée nationale. En l’appelant le « Premier Minus » au lieu de premier ministre ! C’est très drôle. On va donc « entendre » minus et on va, à sa suite, comprendre qu’il ne tient pas Villepin en grande considération et que si il prend sa défense c'est par convention, et que son intention est autre! Là ce n’était pas le but de faire de de l’humour ou de la poésie ! C’était même super dur pour Villepin. Tout cela semble évident. Les lapsus ça dit des choses ce n’est pas seulement drôle ou poétique, ça dit la vérité de celui qui le fait.

Alors avec le lapsus de notre expo, on comprend que ce n’est pas gagné, qu’il y a encore du boulot pour qu’elles soient, les femmes, autant exposées, reconnues et prises au sérieux que les hommes. Que dans notre inconscient cette phrase reste encore un peu trop normale, puisqu’elle est affichée en grand en introduction d’une expo dédiée aux femmes dans l’un des plus grand musée Français.

De plus je n’arrivais pas à sortir de l’exposition. Je ne trouvais pas la sortie. Je n’en finissais plus de revoir les mêmes murs et les mêmes œuvres, de tourner en rond. Suis-je la seule à avoir eu se problème ? Du coup je suis passée sous des petites barrières qui fermaient certains passages au sein de l’exposition, pour pouvoir enfin sortir de ce labyrinthe. Un autre problème à résoudre.


MP

www.mariannepascal.com




[1]Christine Macel, 52 ans, conservatrice au musée national d’art moderne cheffe du service création contemporaine et prospective, et commissaire de l’exposition écrit dans le catalogue - je ne suis pas sure que ce soit écrit ailleurs- « Ce compliment, adressé par le peintre américain Hans Hofmann à son élève Lee Krasner pour laquelle il avait une grande estime, au point d’insister sur le fait que Jackson Pollock, avec qui elle s’était mariée en 1942, avait été son élève à elle, serait heureusement considéré aujourd’hui comme une insulte sexiste ».
[2] Il n’est pas écrit dans le catalogue de l’exposition, à quelle date exactement cette phrase a été prononcée mais ce devait autour des années 1930.
[3] Les femmes doivent-elles être nues pour entrer au musée ? (MET : Metropolitan Museum of Art)
 
 
© 2021 MP
 

dimanche 11 juillet 2021

La faux et Edgar Morin

 

La faux et Edgar Morin
 
 

En commençant mon texte je me demande comment s’écrit ce mot, celui qui désigne l'outil dont je me sers en ce moment. Après avoir mis un « x » à son bout, je me dis que non, ça ne doit pas être ça, une faux, comme un faux ? Un faux en écriture ?
Et bien si. La faux s’écrit comme « faux ». Le X coupe ses lignes, et on peut dire que la faux aussi coupe. C’est son rôle. Je me sers d’une faux mais je ne suis pas la Mort, avec sa faux sur l’épaule comme une menace, et à notre époque dite moderne, il faudrait armer la Mort d’une Tondeuse et non pas d’une Faux.

Je n’ai pas de tondeuse car je crois que j’ai été un peu traumatisée par cette machine. Là où nous habitions avant, il fallait « tondre » sans arrêt si nous ne voulions pas disparaitre dans la jungle. Le pays où nous étions est extrêmement fertile, c'est la vallée de l’Adour, et ça poussait là-bas, je peux vous assurer. Mais j’avais des réticences, je laissais de grandes zones sauvages, je me traçais des chemins dans le jardin, c’était très beau. Ici, au bord de la Seine, le sol est sableux et ces dernières années, le temps sec n’a pas fait pousser en excès la végétation du jardin. J’étais ravie, ouf, plus de tondeuse. Mon voisin passait de temps en temps, avec son tracteur-tondeuse et je le dirigeais, car je ne voulais pas qu’il tonde tout, et puisque son jardin à lui ressemble à une moquette bien propre, j’avais raison de le surveiller.
 

Cette année comme nous avons pu le constater, il pleut sans arrêt. En revenant d’une absence de 15 jours, je me suis retrouvée avec un début de jungle. Mais j’avais pris les devants, et apporté de Villebrumier, la Faux, celle dont personne ne sert plus là-bas. Les débuts ont été un peu difficiles, et je me souvenais sans arrêt de ce passage de « Guerre et Paix » [1] où Tolstoï, décrit le « maitre » (lui en l’occurrence car ce passage est forcément autobiographique) qui vient prendre part aux moissons, en venant faucher en même temps que ses paysans. Il ne veut pas, devant eux, se mettre dans une fâcheuse, position. Faucheuse pourrait-on dire. Il raconte sa souffrance pour se mettre à leur niveau, pour arriver à prendre le geste qu’il faut, pour pouvoir faire sa ligne au même rythme que les autres, pour ne pas montrer sa fatigue. C’est un moment qu’il attend et qu’il redoute, celui de sa participation tous les ans aux moissons, et c’est un challenge pour lui, le maitre, l’intellectuel, de pouvoir garder la face devant ses serfs. [2]

Puis le rythme venant, il se laisse aller au geste, il ne pense plus à rien, qu’aux mouvements de son corps et à ce blé qui tombe, qu’à cette chaleur, cette sueur, il est en plein dans l’action, comme les autres, en transe, le bruit sec et crissant de la faux, les tiges de blé qui s’écroulent, la fin de la ligne qui arrive… Il faudrait mieux que je retrouve le passage.
Il y a des faux partout dans les mots que j’emploie. Normal, la mort nous fait vivre.
Donc petit à petit, je fauche mon jardin, mais je laisse ce que je veux, et cette année il y a des fleurs partout, des fleurs nouvelles, que je n’avais pas vues les années précédentes. Et beaucoup d’insectes et de vie dans mon jardin, à part les hérissons qui ont disparu cette année, ce qui me rend très triste.

Ainsi, dès que j’ai envie d’action, je quitte mon ordinateur et je fauche un peu. J’aiguise ma faux, je la rafistole, je m’en occupe, et je suis ravie de ne pas être à la merci d’un outil électrique puant et bruyant, et qui tombe en panne, fatalement. J’avais déjà fait l’apologie de la scie à main, un hiver à Labatut, alors que Jürgen était parti en même temps que la tronçonneuse. [3]


Vous vous demandez pourquoi Edgar Morin fait partie du titre de ce texte. Et bien parce qu’il n’est pas mort. Son anniversaire de 100 ans donne lieu à presqu’autant de bruit médiatique que s’il l’était. Je ne sais pas ce qu’il ressent en ce moment, mais c’est sûrement troublant d’assister à cela, comme si vivant, on pouvait assister au remue-ménage que déclencherait sa propre mort.

Ce qui est choquant ce n’est pas cela mais justement le contraire : le fait qu’il faut généralement être mort que pour les gens parlent de vous. Il y a un nombre de personnages incroyables qui ne deviennent célèbres qu’après leur mort. Et j’ai toujours été mitigée lorsqu’à la radio, sur France musique en particulier, j'écoute les programmes des journées consacrées à « untel » juste parce qu’untel est mort la veille. Ça aurait été sympa de faire des journées « untel » de son vivant non ? Il aurait peut-être été content, « untel » qu'on parle de lui ?
Mais on touche justement le point qu’il faut : s’il avait été vivant on n’aurait pas pu faire ce que l’on voulait de lui. Le mort, il peut enfin nous appartenir, on s’approprie son œuvre, on dit pratiquement ce qu’on veut, il ne risque pas de venir nous emmerder. Et la gloire revient à celui qui fait la biographie, qui fait l’article, qui fait l’émission, etc. L’autre n’en a plus besoin. Donc 100% de notoriété pour moi cette fois ci. Moi qui sais reconnaitre les mérites de ce personnage qui vient de mourir.

Par exemple Brancusi ne voulait absolument pas que ses sculptures soient exposées seules, et le comble de l’horreur pour lui c’était qu’une de ses sculptures soit posée dans un salon, ou une galerie, comme un « objet d’art ». Il voulait que ses sculptures soient montrées toutes ensembles sur les socles qu’il fabriquait et c’est aussi lui qui les prenait en photo. Il voulait qu'elles soient montrées comme un ensemble, une œuvre complète et cohérente. Il ne voulait pas être coupé en petits morceaux. Vous pensez bien qu’après sa mort on a fait exactement le contraire de ce qu’il voulait. Voilà, c’est un exemple extrême, et en effet c’est souvent difficile de respecter les souhaits des gens, quand ils ne correspondent pas aux vôtres.
Donc Edgar Morin, que je ne connais pas depuis trés longtemps, et qui semble être un type formidable, n’est pas encore mort. Bravo Edgar, et j’espère que ces jours de gloire vous plaisent, et ne vont pas accélérer le processus du temps. Vous êtes l’exception qui confirme la règle.
Ce type qui a 100 ans et qui devrait s’en foutre de ce qui se passe dans les années qui viennent (après moi le déluge...) est extrêmement impliqué dans l’avenir de l’homme, de notre monde, des gens, de tout, car il sait que tout est lié et qu’on ne peut pas être humaniste sans être écologiste, mot qui a malheureusement tendance à se transformer en systèmes économiques et politiques peu vertueux.
Bref il est copain avec Pierre Rabhi, et, avec ma (vraie) faux et mon jardin.
 
 
 

[1] Je ne suis pas sûre que ce soit Guerre et Paix.

[2] Tolstoï était justement progressiste et a œuvré pour le changement du système féodal de la Russie du 19ème siècle)

[3] https://marianne-pascal.blogspot.com/2017/01/

Je retrouve plus l'image de cette histoire russe que m'avait envoyée Agnes:

Interieur Russe: Une babouchka, un chat sur un lit, et la Mort, affreuse, avec sa grande cape noire, sa faux aiguisée et son sourrire sardonique... Elle vient chercher la grand-mère.....
La babouchka s'avance, humblement, courbée par la veillesse, avec son fichu sur la tête, devant la Mort Terrible et immense... Et elle lui demande, en montrant le chat qui se tient derriere et qui regarde la scène d'un air nonchalant : "Est-ce qu'il peut venir aussi? " .
 
 
voilà l'image qu'Agnes vient de m'envoyer mais elle ne ressemble pas à ce dont je me souvenais. Il n'y a pas la Faux. Tant pis si ma description est fausse. 
 
 
 
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