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lundi 29 août 2016

Burkini: Petite diatribe contre un mot absurde.




       

       J’ai beaucoup de mal à comprendre comment on a pu inventer,  pour designer un « costume de bains»  destiné à couvrir la plus grande partie possible du corps féminin,  un mot si proche de celui destiné à n’en couvrir que le minimum. Je ne suis sans doute pas la seule à avoir relevé ce paradoxe mais je ne regarde pas la télévision ni n’écoute la radio ni ne lit beaucoup de journaux en ce moment et donc je ne le sais pas. Ce que j’ai appris c’est que le mot « bikini » marque déposée par un français en 1946 qui a inventé un maillot de bains laissant apparaître le nombril, a été choisi en référence à cet atoll du pacifique du groupe des îles Marshall devenu célèbre car il a servi pour le premier essai de la bombe atomique des américains cette même année. Donc un mot marquant, le champignon de la bombe atomique comme un nombril inversé , un atoll et ses habitants sacrifiés , un maillot de bains si petit qu’il était présenté à l'époque dans une boîte d’allumettes accompagné du slogan « le bikini, la première bombe atomique », repris en burkini, un autre genre de bombe, absurde comme la première, moins meurtrière pour l’instant mais endormant les esprits, comme les américains l’ont fait pour faire accepter aux habitants de l’atoll de sacrifier leur île pour la cause du progrès, le « bien de l’humanité» leur disaient-ils. Je ne sais pas trop où est le progrès du burkini pour ses femmes privées de la sensation délicieuse de l’eau du soleil et du vent sur leur corps, comme celles qui se baignaient encore en « costume de bains » comme dit encore ma mère pour désigner son maillot, à une époque donc pas si lointaine. Comme d’habitude le problème se trouve à coté de celui qui a l’air d’occuper une grande partie des débats dans l’actualité de cet été, et je trouve qu’on devrait évidement laisser les gens se baigner comme ils le veulent, et ce n’est pas en interdisant une tenue particulière que l’on fera reculer l’endoctrinement des extrémistes islamiques, concernant l’aliénation des femmes en tous cas, cela va évidement avoir l’effet inverse, cette tenue sera portée comme un drapeau, par celles qui ne savent pas très bien où se mettre, et elles s’y «draperont» avec encore plus de jouissance inversée, comme une flagellation, et trouveront ainsi là une partie de leur raison de vivre, et risquent bien sûr de faire des émules. Il reste celles qui voudraient bien se baigner à poil mais qui en sont empêchées, mais n’osent sans doute pas se le dire et font ce qu’on leur dit, mi figue mi raisin, et celles qui se révoltent et refusent cette aliénation, heureusement qu'il y en a. En tous cas quand j’étais petite, ma sœur mon frère et moi portions pour nous baigner, des petites culottes de bains que ma mère avait cousues en coton de vichy comme le maillot deux pièces  de Brigitte Bardot qui est celle qui a fait que finalement tout le monde a été d'accord sur le bikini qui lui aussi à ses débuts avant les années 60 a bien excité les esprits, pour exactement le même débat que maintenant: ce qui était montrable ou pas du corps d’une femme; il était aussi question de religion, et il y a sûrement eu aussi des «verbalisations » sur les plages françaises. Quand au tissus de vichy , pour faire des liens,  il n'est pas sans rapport avec celui des keffieh qui eux aussi sont très souvent à carreaux noirs, roses, verts … A quand les burkinis à petits carreaux de vichy, ou taillées dans les foulards des hommes, et la nouvelle BB (Burkini Bombe) qui se fera exploser sur une plage bondée ? 



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