Bravo pour la coupe des platanes.
Je ne voulais pas envoyer ce texte après le massacres terrible de ces journalistes à paris mais finalement il s'agit là aussi, moins spectaculaire, moins rapide, de vie et de mort (et je ne pense pas là, à celle des arbres).Je m'adresse à la commune en général et à chacun en particulier et pas forcement aux décisionnaires de ces coupes car elles sont symptomatiques des campagnes et villes françaises concernant la façon de traiter la nature.
Est-il avéré que ces platanes sont malades ? je ne le crois pas. car si ils le sont, il faut les détruire entièrement et ne même pas laisser une miette de sciure trainer sur le sol pour que la maladie ne se propage pas: Il y a des règles très strictes d'abattage. (1) Le fait de les mutiler, puis de brûler leurs feuilles à leur pied ne fait que les fragiliser et les rendre beaucoup plus apte à attraper ce champignon microscopique que l'on appelle le chancre coloré du platane, pour lequel il n'existe aucun traitement, ni même préventif.
Donc, ici à Labatut Rivière en particulier, il ne s'agit pas vraiment de platane, mais d'arbres et de nature en général.(et ce ne sont pas que les platanes qui sont abattus dans la commune)

Je ne sais pas comment on aurait pu faire plus triste, sans doute comme il y a quelques années, en amputant plus bas, par le milieu du tronc ou comme cet ex -magnifique platane au croisement avec le chemin du canal que je n'ai même pas eu le courage de prendre en photo après ses coupes successives, tout les ans à l'automne: on ne le laisse pas pousser. Toutes les bonnes raisons raisonnables que l'on peut trouver pour expliquer ça ne me convaincrons pas, ni la gêne pour les camions, ni le besoin de bois de chauffage, ni leur traitement car il n'existe aucun remède contre la maladie du platane, ni le fait que les feuilles de platanes ne pourrissent pas (si c'était le cas nous serions ensevelis en France et dans d'autres pays sous des centaines de mètres de feuilles -ce qui ne pourrit pas par exemple, c'est le plastique! …(1bis)
Il paraît que ces mêmes feuilles salissent les tombes du cimetière à coté, et que des choses tombent dans les assiettes des pique-niqueurs. C'est sûr que sans arbres, c'est plus simple. Hop, on éradique le problème, et l'ombre, et le bonheur d'être près d'un arbre, et les oiseaux qui y habitent, s'y reposent, et les insectes , qui sont aussi leur nourriture et prennent part à la notre puisque ils sont pour certains des pollinisateurs indispensables.(4)
D'ailleurs, c'est très réussi avec les croix qui apparaissent derrière le massacre, ce nouveau paysage de guerre, de mort, est parfait. En fait, j'ai honte en passant devant…Et je n'ose plus passer sur le pont de l'Adour , au dessus de ses rives qui etaient belles il y a encore quelques temps mais qui sont devenues un chantier permanent entre les aménagements pour faire couler l'adour là où il faut (ce qui n a pas l air de marcher tres bien malgré les tonnes de pierres et rocs trimballés) - et les dizaines de platanes qui subissent en ce moment le même sort que ceux du cimetière. je ne parle même pas de ceux qui ont été purement et simplement coupés. (En passant: Une autre théorie pour les arbres que l'on "doit" abattre au bord des routes: "les arbres tuent". Bien sur, quand ils roulent trop vite ou qu'ils ont trop bu les arbres sont très dangereux, ils se jettent sur les voitures). Si j'ai honte, c'est que je me sens appartenir à ce village, autrement je n'en aurais rien à faire. Je suis bien ici et je compte rester. Tant qu'on ne coupe pas tous les arbres.
Les arbres sont sacrés dans des tas de peuplades et religions très anciennes dans le monde, en Amazonie en particulier. je ne suis pas la première à aimer les arbres et à penser qu' ils sont nécessaires à la vie.
Au Mali, c'est sous les baobabs que l'on palabre et que se prennent les grandes décisions. En Inde, en pleine ville, se déploient des tamariniers géants sous lesquels toute une vie de rue s'anime; j'ai été de nouveau surprise à Londres de la beauté des arbres et de leur liberté de pousse; C'est sous les arbres qu'on se promène et qu'on discute, traditionnellement, sur les places ombragées, et dans les forêts que l'on se ressource. Partout dans le monde , les arbres qui rassemblent les nutriments de la terre et du ciel nous rassemblent sous leurs branches et leurs feuilles, nous les humains, et les animaux qui y vivent;
Qui aura envie maintenant de ce tenir au pied de ces arbres mutités? Et on se plaint que personne ne se promène dans le village, que tout le monde soit enfermé dans sa voiture. Tout ça me donne envie de pleurer. On se plaint aussi de la déforestation, en Amazonie aussi, commençons donc par chez nous: Arrêtons de couper, mutiler, mater la nature à tout prix, car la nature et nous faisons partie de la même chaîne. Elle va finir pas nous manquer sérieusement, la nature, et ça bien plus tôt qu'on le croit, et si on me rétorque que ce n'est pas quelques arbres qui changeront le monde et bien ceux la n'ont rien compris, tout est lié: On a commencé par enlever toutes les haies qui bordaient la champs et on le regrette car la terre s'érode à cause du vent, et du ruissellement et on est obligé de l'engraisser artificiellement; les paysans ont des cancers et autres maladie graves après avoir toute une partie de leur vie projeté sur leur champs engrais et pesticides: on en parle pas beaucoup (3). Ni de ceux qui boivent jours après jours l'eau infestée de nitrate et en font boire à leurs enfants. (4) la liste est infinie. La nature ne se mate pas, on vit avec elle. Et la coupe des arbres procède de la même aberration que l'éradication des haies et des "mauvaises" herbes, et de la pulvérisation de pesticide.
Mon article est loin d'être parfait et manque d'arguments scientifiques et raisonnables mais je suis intimement convaincue depuis très longtemps que j'ai raison : qu'on ne doit mutiler et couper les arbres que le moins possible.
Apres, on pourrait aussi parler de l'élevage industriel dans un village où il est pratiqué, alors que les espaces libres ne manque pas si on veut élever des bêtes correctement.(5)
Ps: Pour les platanes et si c'est dans l'idée de faire "comme à Maubourguet" une "canopée" maitrisée, c'est mieux que rien mais si c'est l'arbre qui se fait sa propre architecture, désolée, mais elle est bien plus belle et efficace que celle de l'homme qui veut la décider pour lui.
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| Maubourguet |
Ps: Merci de mettre vos commentaires "en public" sur mon blog si vous désirez en faire .
(1 bis)Les feuilles de platanes bien compostées font un engrais très efficace plein de minéraux et nutriments, que les arbres pompent dans l'air et le sol toutes l'année. Il suffit de les broyer si on veut que le compost se fasse plus vite
Le nombre et la variété des pollinisateurs influent fortement sur la biodiversité végétale et inversement. Il a été récemment montré que la production de fruits et graines augmente dans les écosystèmes ou jardins présentant la plus grande diversité de plantes et de pollinisateurs. De plus, si l'on examine deux ans après leur plantation un ensemble de plantes variées, il reste environ 50 % d'espèces de plantes en plus sur le site où la diversité d'insectes est la plus élevée, par rapport à celles pollinisées par un ensemble moins varié d'insectes. Or, les pollinisateurs sont globalement en régression sur toute la planète, et tout particulièrement dans les régions industrialisées et d'agriculture intensive de l'hémisphère nord.
(3) Cancer chez les agriculteurs:
(4)la maladie du nourrisson bleu due au nitrate:
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Oh Marianne comme tu as raison, Cette ignominie humaine occidentale, je rajoute, n'est du qu'au fait que l'Homme se prend pour Dieu, car il est tellement petit face à la Nature, qu'il faut qu'il la dompte et la façonne pour se sentir grand, pour sentir sa force, au lieu de s'imbriquer avec elle pour que chacun puisse vivre sa Liberté et puiser l'energie vitale dispensé par cette grande Dame
RépondreSupprimerauprès de mon arbre, je vivais heureux
RépondreSupprimerj'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre
auprès de mon arbre, je vivais heureux
j'aurais jamais dû le quitter des yeux